Écrire sur ce sujet me fait sourire ce matin. Je viens d’écouter un balado sur le sujet de l’impatience de Nicole Bordeleau, puis lu sur le conflit entre frère et sœur sur le site de Naître et grandir. Parce que oui, l’impatience et le conflit entre mes enfants ont un grand lien, vous l’aurez compris.
Je cherche des ressources pour calmer mon impatience, la gérer.
Depuis quelques jours, peut-être semaines, mes deux grands (5 ans et bientôt 3 ans) sont devenus les pires ennemis du monde. Comme si leur survie en dépendait. C’est fou à cet âge là comme on peut un peu comprendre d’où vient les guerres dans le monde. Si instinctivement, on se bat dès notre plus jeune en se mordant et grafignant au sang pour un bout de sofa, imagines si on a pas appris à régler des conflits étant jeunes, comme on peut devenir des monstres plus tard.. Voilà, mon imaginaire part…
Je viens de lire toujours sur Naître et grandir, la façon parfaite de gérer des conflits entre enfants, étape par étape. En dedans de moi, je me juge à fond, parce qu’évidement, je ne fais pas ça du tout. Je fais plutôt le contraire ces jours-ci.
On lit :
Étape #1: Prenez un moment pour aider chaque enfant à se calmer et à diminuer l’émotion négative.
Ma réalité :
Moi : « Là, les enfants, je suis pu capable de vous entendre vous chicaner!
Les enfants : pleurs qui augmentent… argumentation…
« C’est pas moi, c’est elle qui a commencé.. »
Ma réaction ne les calme pas pentoute, étape numéro 1, clairement échouée!
Étape #2: Déterminez ensuite le sujet central de la chicane.
Ma réalité : « C’est quoi le problème là encore? »
Étape #3: Clarifiez les opinions et les attentes de chacun, puis résumez-les.
Ma réalité : « Là toi tu vas de ton bord de divan et toi de l’autre bord. Je vous met un coussin entre vous deux. Voilà, vous avez chacun votre bout de divan, vous êtes contents là?….. »
Silence…
Ma fille Dali 3 ans pousse dans le coussin, Nelson réplique…
je n’ai mis que de l’huile sur le feu!!
Étape #4: Demandez à vos enfants de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent. Questionnez-les aussi sur la façon dont ils pensent pouvoir régler la situation pour les aider à trouver des solutions.
Ma réalité : Pas possible de mettre des mots sur ce qu’ils vivent, ils sont trop en maudit et en mode survie de qui aura le plus grand bout du divan. J’ai officiellement déclaré la guerre par mon intervention!
Étape #5: Encouragez vos enfants à chercher des solutions et aidez-les à déterminer une solution à appliquer.
Cette étape n’est plus applicable rendu là…
Étape #6: Suggérez, au besoin, des pistes de solution au problème, mais le choix final doit revenir le plus souvent possible à vos enfants.
Ma réalité : C’est moi qui a tout gérer à leur place de toute façon, j’ai rien aider, pis j’ai perdu patience, je les ai finalement séparé. Merci bonsoir! Voilà ma façon d’avoir résolu ce conflit. Mon impatience qui est dans le tapis pis eux qui ont pas apprit du tout à gérer leur conflit par eux même. Ils boudent et pleurent encore plus..
Un peu plus tard, je raconte ça à mon chum. Je lui dit ce que j’ai lu sur Naître et grandir à propos des chicanes entre frère et sœur en lui disant combien je suis une mauvaise mère pis combien j’applique pas ces étapes là pentoute…
Alex: « Ben non, on vit pas dans un monde de licornes pis des fois on pète notre coche pis c’est ben correct de même! »
Cibolo, a-t-il raison? En tout cas, ça fait du bien sur le coup de l’entendre me dire ça.
Comment il fait pour pas se remettre sans cesse en question pis pas penser à toute les quelques heures qu’il pourrait dont faire mieux..
Alex : « Parce que je pense pas à ça, j’agis, c’est tout. »
Chanceux, que je me dis!
Je pense quand même que la force d’un couple c’est l’équilibre des deux. Des fois on a le droit de pas s’en vouloir parce qu’on pète notre coche, pis qu’on ressent l’impatience nous brûler l’intérieur, pis des fois on essaie de faire mieux en appliquant des belles règles, étape par étape, on respire le plus possible pour garder notre calme … en situation de guerre de coussin!
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